Oui, une éolienne produit en moyenne 80% du temps, à une puissance variable en fonction de la vitesse du vent. L’électricité produite est évacuée instantanément sur le réseau électrique public d’où vient l’électricité que vous consommez. Le parc éolien citoyen de Banyuls dels Aspres permettrait d’alimenter toute l’année entre 12 500 et 16 500 foyers, soit plus que la population de la communauté de communes des Aspres.
Actuellement, l’éolien représente 7 % de la production d’électricité en France. L’objectif fixé par l’État est que cette part atteigne 16 % en 2030 : si ce choix a été fait, c’est une preuve que les éoliennes sont efficaces !
Concernant les impacts climatiques des éoliennes, le Réseau Transport d’Electricité (RTE) confirme que « pour un niveau de consommation donné, chaque kiloWattheure (kWh) produit par une éolienne correspond à autant de production thermique évitée ». Or, les kWh thermiques, fortement émetteurs de gaz à effets de serre (CO2 en particulier), sont responsables en grande partie du réchauffement climatique. Chaque kWh produit par une éolienne permet d’éviter l’émission de gaz à effet de serre.
L’exploitation du parc éolien de Banyuls et Brouilla produira 22 000 MégaWattheures (soit 22 millions de kWh) par an à partir de l’énergie éolienne. En comparaison, une centrale thermique classique au charbon est à l’origine de l’émission de 15 000 tonnes d’équivalent CO2 pour produire la même quantité d’énergie.
Lorsque l’on compare les effets sur l’atmosphère et le climat des parcs éoliens avec les types de production à base de ressources fossiles, le bilan est nettement positif. D’après l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), l’énergie nécessaire à la construction, l’installation et le démantèlement futur d’une éolienne est compensée par sa production d’électricité en 12 mois. En d’autres termes, sur une durée de vie de 20 ans, une éolienne produit 19 fois plus d’énergie qu’elle n’en nécessite pour sa construction, son exploitation et son démantèlement.
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Nous sommes bien conscients que cela modifie le paysage et c’est un sujet important. Cela étant, l’appréciation de l’esthétique des éoliennes dans le paysage est très subjective. Certaines personnes trouvent qu’elles détruisent le paysage, d’autres qu’elles sont belles et harmonieuses.
Comme en témoigne un récent sondage de l’IFOP, un jugement global positif en faveur des énergies éoliennes est partagé à la fois par les élus et les riverains : plus de 75% des citoyens français ont une image positive de l’éolien en France en 2018.
La conception du parc éolien a été limitée à 6 éoliennes de 140 mètres maximum de hauteur en bout de pales pour limiter son emprise visuelle. Les parcs installés actuellement en France culminent à 200 mètres.
Un travail effectué avec la paysagiste conseil de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer depuis plusieurs points de vue des communes a conduit à travailler prioritairement sur une implantation de 2 lignes d’éoliennes.
Des photomontages sont en cours de réalisation pour mieux appréhender l’insertion des éoliennes dans le paysage local et seront consultables sur le site Internet du projet. L’implantation a été remodelée plusieurs fois.
Le milieu naturel a fait l’objet d’une étude sur un cycle biologique annuel complet. L’objectif de cet état initial est ensuite de proposer, en fonction des espèces présentes des mesures pour éviter tout impact, ou le réduire, ou le compenser s’il reste un impact. Ce travail est en cours. Lors de l’instruction du dossier, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) vérifiera si l’étude d’impact sur la santé et l’environnement est bien complète et recevable et la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale émettra un avis sur la qualité du dossier et des études. Elles pourront demander des compléments au dossier s’il est insuffisant.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à découvrir un web’EnR sur le développement de l’éolien et respect de la biodiversité.
Le prix d’un bien immobilier varie en fonction de nombreux paramètres : localisation géographique, cadre de vie, travail, services de proximité, etc. Il ne peut être imputé à la seule présence d’éoliennes à proximité de ce même bien.
De nombreuses études indépendantes, conduites en France et à travers le monde selon des approches variées, convergent pour conclure à un impact limité des parcs éoliens sur les biens immobilier. La crainte d’une dépréciation liée à la présence d’éoliennes n’est donc pas fondée.
Parmi les habitations les plus proches de l’éco-parc Catalan de Baixas, Calce, Pézilla-de-la-Rivière et Villeneuve-la-Rivière, certaines ont été récemment vendues et ce, dans les prix pratiqués habituellement sur ces communes.
Par ailleurs, un projet éolien induit des retombées économiques sur le territoire via le versement de taxes. On constate qu’une commune accueillant un parc sera souvent une commune pouvant développer ses infrastructures (écoles, crèches, salle polyvalente, équipements sportifs…) ou baisser les impôts locaux, et ainsi augmenter son attractivité. De nombreuses communes ont ainsi vu leur population augmenter suite à l’installation de parcs éoliens (Saint-Georges-sur-Arnon (36), Vyt-lès-Belvoir (25), Avignonet-Lauragais (31), Sigean (11), etc.).
Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire cet article.
D’après une étude finlandaise de juin 2020, les infrasons émis par les éoliennes ne nuisent pas à la santé.
En matière d’impact sonore, la réglementation relative à l’installation de parcs éolien est nettement plus stricte que celle qui concerne la mise en œuvre d’équipements considérés d’intérêt public (aéroport, autoroute, …), qui bénéficient de dérogations législatives ou règlementaires, alors qu’ils entraînent des impacts environnementaux et des nuisances de voisinage bien plus conséquents que les éoliennes [1].
Le démantèlement d’un parc éolien est réglementé depuis la loi Grenelle II (Décret du 23 Août 2011) et l’arrêté du 22 juin 2020. Les opérations de remise en état d’un site après exploitation sont à la charge de l’exploitant du parc éolien et les montants sont définis par l’Etat et mis sous séquestre. Ils comprennent :
• Le démantèlement des installations de production : la loi oblige l’exploitant du parc à retirer la dalle de béton de l’éolienne sauf si une étude environnementale démontre un impact négatif de l’excavation totale. Dans ce cas, l’excavation est obligatoire sur 2 m pour les sols à usage forestier, et 1 m dans les autres cas.
• La remise en état des terrains sauf si leur propriétaire souhaite le maintien des chemins.
• La valorisation des déchets dans les filières dûment autorisées à cet effet. Les arrêtés fixent des objectifs de recyclage de l’aérogénérateur (90% de la masse) et du rotor (35% de la masse) pour les installations démantelées après le 1er janvier 2022, et des objectifs progressifs de recyclabilité pour les installations dont les dossiers de demande d’autorisation environnementale sont déposés après le 1er janvier 2023.
• L’obligation d’apporter des garanties financières : 50 000 € pour une puissance unitaire inférieure ou égale à 2MW. Lorsque la puissance unitaire installée est supérieure à 2 MW, la garantie est de 50 000 € + (10 000 x (P-2)) €, P étant la puissance unitaire de l’éolienne. Cette somme est déposée auprès de la Caisse des Dépôts et des Consignations et servira à financer le démantèlement si jamais l’entreprise était amenée à faire faillite. ENGIE Green s’engage dans tous les accords fonciers pour démanteler et mettre en état le site.
En 2017, l’Allemagne a démantelé 380 éoliennes sur son territoire : les exploitants des parcs commencent à avoir l’habitude de ce genre de pratiques désormais.
ENGIE Green a démantelé son 1er parc éolien, à Port-la-Nouvelle (Aude), en 2019.
Références
- Impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes de l’Anses : https://www.anses.fr/fr/content/impacts-sanitaires-du-bruit-g%C3%A9n%C3%A9r%C3%A9-par-les-%C3%A9oliennes